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Comment bien négocier son salaire ?

paloma formation recrutement tech

Paloma 

Responsable du

Pôle Formation

Temps de lecture : 7 minutes

Combien de fois j’ai entendu les candidats me poser cette question ? 

Le sujet a toujours été un peu tabou, surtout en France. Mais au final, la question est plus que légitime. Si dans le travail, nos missions donnent un sens à notre quotidien, c’est le salaire qui nous fait vivre…

L’exercice est loin d’être facile et trop peu de personnes y ont été formées. Et oui, nous avons tous à un moment de notre carrière essayé de négocier notre salaire, mais avec quel résultat ? 

Côté recruteur, ce n’est pas plus simple pour autant ! Comme le disait Joël Spolsky (co-fondateur de stackoverflow), les métiers de la tech ont la particularité d’avoir d’énormes disparités de compétences. Le problème c’est que ça ne se reflète pas toujours dans les salaires. Du coup, il est difficile de déterminer le “juste” salaire !

 Spoiler alert !!

Il n’y a PAS de recette magique pour décrocher le million de dollar. En revanche, nous avons listé un top 9 des conseils pour vous aider à maximiser vos chances de réussites. Stay tuned!

AVANT L’ENTRETIEN

Tip #1
Prendre de la hauteur sur son profil et s’auto-évaluer

Je sais, je sais – il n’y a rien de plus difficile que l’auto-évaluation (la vraie, l’impartiale). Pourtant, la première chose à faire, c’est de prendre du recul sur son parcours et de se poser les questions : 

« Quelles sont mes compétences ? Que puis-je apporter à une entreprise ? … »

D’abord sur sa formation (ou absence de formation)…

Sujet d’autant plus important pour les profils juniors car, dans le monde de la tech, plus on acquiert de l’expérience, moins elle devient un critère de négociation salariale. Cela devient plutôt un critère d’éligibilité.

… mais surtout sur son expérience !

On revient finalement à Mr Spolsky et à son constat marché. Parce que concrètement, entre le dév qui va créer un intranet pour son service RH et celui aura développé une application SAAS avec des millions d’utilisateurs par jour, il y a un gap. Et, niveau salaire, le pouvoir de négociation n’est pas le même !

 Donc, posez-vous la question. Au-delà des années d’expériences, qu’avez-vous fait concrètement ? Avez-vous développé un site en B2B/ B2C ? Sur quel type d’architecture ? Avec quels enjeux ? etc.

Tip #2
Chiffrer ses compétences

Un commercial pourra mettre en avant ses compétences en vente grâce au chiffre d’affaire qu’il aura généré par exemple.

Côté tech, il est recommandé de mettre en avant les enjeux volumétrie et/ou trafic sur lesquels vous avez travaillé par exemple. Ce sont des repères essentiels pour un recruteur qui permettront de rassurer et mieux évaluer votre expertise sur le sujet.

Tip #3
Scanner les études de salaire

Beaucoup d’entreprises publient annuellement des études de salaire. Nous aussi chez Urban Linker d’ailleurs et celle sur les rémunérations 2019, sort à la fin du mois. 

Gardez bien en tête qu’il s’agit de fourchettes de salaire et qu’en fonction de la structure de l’entreprise, de l’expérience, des technos… les chiffres peuvent évoluer. Cela donne au moins une idée d’une fourchette de salaire à laquelle vous pouvez prétendre.

 

A noter qu’à partir de 2 ans sur un même poste, on peut prétendre à une augmentation de 10% de son salaire annuel brut (encore une fois, en moyenne).

Tip #4
Demander une référence à son ancien N+1

La prise de référence est cruciale pour un recruteur. 

Prenez les devants et choisissez de préférence un profil technique (toujours mieux pour évaluer les compétences techniques). Un profil sans référence, c’est souvent louche pour la personne qui recrute…

Tip #5
Préparer son entretien (vraiment !)

Avant d’aller en entretien, n’oubliez pas de relire la fiche de poste. Cela vous parait basique ? C’est sur ! Mais au final peu de personnes le font… Entraînez-vous à mettre en parallèle vos expériences avec les missions proposées. 

Objectif : rassurer le recruteur et montrer que vous avez les compétences et la motivation pour le poste.

PENDANT L’ENTRETIEN

Tip #6
(Oser) Parler salaire au recruteur

Les français n’aiment pas parler salaire c’est vrai… sauf les recruteurs ! Négocier c’est un peu une seconde nature.

En revanche, il faut le faire en finesse et au bon moment. Il est préférable d’attendre la fin de l’entretien pour aborder le sujet. Le recruteur est prêt à (presque) tout entendre du moment que c’est justifié !

Tip #7
Accepter que le recruteur soit de votre côté !

On en le redira jamais assez, le recruteur aime échanger. C’est pour cela qu’il a choisi ce métier. 

C’est dans son intérêt de vous proposer la mission de vos rêves et – dans la mesure du possible – le salaire que vous souhaitez. Il faut collaborer de manière efficace avec lui et communiquer. 

Ca passe par quoi ? Sourire en entretien et envoyer un email de remerciement par exemple. Vous verrez à quel point la négociation salariale en sera facilitée !

Pendant l’entretien, gardez bien en tête que :

Vous serez (peut-être) son futur collègue… et personne ne veut travailler avec quelqu’un d'antipathique.
Il est souvent décisionnaire et peut plaider en votre faveur… ou en votre défaveur s’il le souhaite.

Tip #8
Chercher à connaître les grilles de salaire en interne

Deux objectifs derrière ce point :

Vous pourrez voir quelle est votre marge de négociation. N’oubliez pas qu’une entreprise se doit de maintenir une cohérence au niveau de la rémunération de ses employés.
Vous pourrez vous balader sur Linkedin et comparer votre profil avec vos futurs collègues.

Soyez objectif. Du point de vue employeur, avez-vous un profil plus ou moins attractif ? En fonction, vous pourrez vous situer sur cette marge de négociation.

Glassdoor est également un bon indicateur – vous pourrez voir ce que les employés (anciens ou actuels) peuvent vous dire sur l’entreprise.

Tip #9
Penser à la réévaluation de votre salaire post période d’essai

Un pari à prendre avec l’entreprise si vous n’avez pas réussi à obtenir le montant souhaité.

Exemple : vous souhaitez 40k/an mais le recruteur vous fait une offre non négociable à 35k. Or, vous n’êtes pas vraiment satisfait. Vous pouvez demander à rester à 35k sur votre période d’essai mais inscrire, sur contrat, une réévaluation à 40k à partir du moment où elle valide votre période d’essai. 

 C’est un pari qui – si accepté – peut être très intéressant car :

L’entreprise prend moins de risque financier
Si validé, vous aurez « mérité et gagné » ce salaire
Si vous êtes passé par un cabinet, l’entreprise économise la commission du cabinet qui ne sera plus valable 8 mois après votre embauche

Mais attention à bien faire attention à la façon avec laquelle vous allez aborder le sujet. Et attendez-vous à ce que l’entreprise prête une attention particulière à vos objectifs de période d’essai.

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